Géoparc des Monts d’Ardèche

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Le label Géoparc a été attribué au Parc Naturel des Monts d’Ardèche pour son patrimoine géologique remarquable. Le label repose sur 3 critères :

  • une meilleure connaissance scientifique des sites pour une meilleure préservation des richesses géologiques ;
  • puis une sensibilisation à l’environnement et une meilleure connaissance du territoire ;
  • et enfin un tourisme durable pour un développement local.

Le volcanisme est la principale richesse de ce Geoparc mais surtout pas la seule : on trouve également des roches sédimentaires, granitiques, d’anciennes mines, des sources thermales, couplés avec de superbes paysages !

Pas moins de 56 géosites permettent de découvrir toute l’histoire géologique du territoire pendant les 550 derniers millions d’années.

Cascade du Ray-Pic en Ardèche

Voici donc quelques-uns des géosites, à découvrir lors de votre séjour sur le massif du Mézenc Gerbier ou autour :

Les volcans des Sucs – massif du Mézenc Gerbier

Le massif du Mézenc est caractérisé par de nombreux volcans en forme de dômes, plus d’une centaine, souvent nommés « sucs ». Ces volcans sont apparus entre -14 et -6 millions d’années. La lave qui a constitué ces dômes de lave est la phonolithe, une roche extraite pour tailler les lauzes qui servent à recouvrir les toits des grandes fermes du massif. Mais ces sucs ne sont pas la seule manifestation de la puissance du magma qui est sorti en de multiples endroits. En effet, ces sucs sont parsemés sur un plateau basaltique constitué d’un mille-feuille de coulées de lave, émises par des volcans stromboliens, souvent effacés par l’érosion. Enfin, quelques cratères d’explosion phréato-magmatiques ont percé les hauts-plateaux volcaniques.

Voici par exemple quelques géosites à voir :

  • tout d’abord le Mont Mézenc, sommet du massif Mézenc Gerbier et du Géoparc des Monts d’Ardèche ;
  • puis les Narces de Chaudeyrolles, cratère d’explosion, et son voisin le Mont SIgnon ;
  • mais aussi les Sucs des Chartreux, ou Cinq Sucs, dômes de lave à proximité desquels se sont installés des moines Chartreux ;
  • sans oublier le Gerbier de Jonc, plutôt connu pour être la source de la Loire ;
  • ou encore, moins connus, le Suc de Sara ou le Rocher de Soutron avec sa chapelle sommitale…

Les Jeunes Volcans d’Ardèche : éteints ou endormis ?

Tandis que l’âge des volcans des Sucs se comptent en millions d’années, les Jeunes Volcans d’Ardèche sont eux bien plus récents puisque leur âge se compte plutôt en dizaines de milliers d’années. Certains d’entre eux, les volcans de type stromboliens, ont laissé de très belles coulées de lave, longues parfois de plus de 10 à 20 km. Grâce au travail d’érosion des rivières, de très belles séries d’orgues volcaniques ont été mises à jour. Lorsque l’eau s’est invitée au moment de l’éruption, sous forme de nappes phréatiques, alors des explosions extrêmement violentes ont transformé le paysage, donnant des volcans de type maar.

Aussi, ne manquez pas de découvrir les géosites suivants :

  • premièrement, la cascade du Ray-Pic, impressionnante, dont les orgues font penser à une cascade pétrifiée ;
  • deuxièmement, la « coupe » de Jaujac et sa longue coulée basaltique, que longe la rivière Lignon ;
  • troisièmement, le cratère de la Vestide du Pal, volcan de type phréato-magmatique, occupé par 4 petits cônes stromboliens ;
  • mais aussi le château ruiné de Pourcheyrolles, coincé sur un empilement de 2 coulées de lave, entre deux ruisseaux, la Fontaulière et la Pourseille ;
  • ou les colonnes basaltiques formées lors du refroidissement de la coulée de lave issue du volcan de la Coupe d’Aizac, à Antraigues, au niveau de la cascade de l’Espissart ;
  • ou encore la coulée basaltique à Thueyts qui domine le lit de l’Ardèche et le Pont du Diable…

Les volcans du Coiron : entre basalte et calcaire

Le massif du Coiron est constitué principalement par un plateau volcanique, édifié par des énormes quantités de lave épandues il y a plusieurs millions d’années. Puis l’érosion a creusé des vallées, érodé les coulées et mis a nu de belles falaises et orgues basaltiques. On peut également voir quelques édifices volcaniques spectaculaires. Malheureusement, une grande partie du massif du Coiron ne se situe pas dans le Parc Naturel des Monts d’Ardèche et n’est donc pas concerné par le Géoparc UNESCO.

Il faut noter qu’à certains endroits, les roches volcaniques sont en contact avec les roches calcaires ; c’est pourquoi l’on retrouve dans les constructions des maisons des pierres noires et des pierres blanches.

Voici quelques géosites du Géoparc mais aussi quelques sites géologiques à voir bien qu’ils ne soient pas labellisés par le Géoparc :

  • géosite du volcan de la Chirouse et ses spectaculaires orgues volcaniques ;
  • géosite d’Ajoux et son dyke basaltiques ;
  • falaise basaltique à Mirabel ;
  • également les Balmes de Montbrun, ancien village trogloddytique ;
  • ou le rocher du hameau de Roche Chérie ;
  • et enfin le Rocher de Sceautres, que l’on peut grimper assez facilement, et duquel vous aurez peut-être la chance d’apercevoir un vautour.

Pour connaître tous les géosites, consultez la liste des géosites Géoparc des Monts d’Ardèche.

Mais aussi pour plus d’informations, rendez-vous sur le site du Géoparc des Monts d’Ardèche.