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Massif Mézenc Gerbier
Présentation d’un massif volcanique, situé entre Auvergne et Haute-Ardèche
Le massif Mézenc Gerbier n’est pas le plus connu des massifs. Mais il n’en reste pas moins un massif unique, un massif volcanique exceptionnel entre Méditerranée et Atlantique, entre Auvergne et hauts-plateaux ardéchois.
Présentation générale
Le Massif du Mézenc et du Gerbier de Jonc se situe au sud-est du Massif Central, dans la partie méridionale de l’Auvergne nommée Cévennes au sens le plus étendu.
C’est un territoire de hauts-plateaux (altitude moyenne entre 1100 et 1300 m), parsemés de volcans appelés « sucs ». Il offret au regard de nombreux panoramas très ouverts, notamment sur les Alpes.
Ce massif s’étale autour du Mont Mézenc, qui culmine à 1753 mètres d’altitude. Il est à cheval sur deux départements, la Haute-Loire et l’Ardèche. Son territoire englobe le Gerbier de Jonc, célèbre pour ses sources de la Loire. Il est méconnu du fait de son enclavement et de son ouverture tardive au tourisme. Mais c’est aussi ce qui lui a permis de conserver son caractère authentique. Son patrimoine vernaculaire est important, mais cette richesse, encore peu reconnue de ses habitants, souffre de son manque de mise en valeur.
La densité de population est faible car l’exode rural a été important sur le massif. La rudesse du climat hivernal en est sans doute en partie responsable.
L’économie se tourne principalement vers l’agriculture. Mais le tourisme offre de belles perspectives de développement au massif, principalement grâce à l’attractivité de sa seule station de ski, aux Estables, petit bourg construit au pied du Mont Mézenc, connu pour être le plus haut village du Massif Central, à 1350 m d’altitude.
Le massif du Mézenc Gerbier, une composante des Cévennes ?
Si l’on se rapporte au sens d’origine du terme Cévennes, qui désignait toute la bordure sud-ouest, sud, sud-est et est du Massif Central, le massif du Mézenc Gerbier est un des nombreux petits massifs qui constituent les Cévennes. En effet, celles-ci s’étirent de la Montagne Noire dans l’Aude jusqu’au massif du Pilat, au sud-ouest de Lyon.
La ligne de crête des Cévennes constitue une barrière entre deux bassins versants, méditerranéen et atlantique. Le Mont Mézenc en est le point culminant. D’ailleurs il est surnommé le Géant des Cévennes.
Cependant, les Cévennes au sens actuel et restreint, ne se rapportent qu’à une plus petite zone, entre le Mont Lozère, le Mont Aigoual et les Causses, dont ne fait pas partie le massif du Mézenc Gerbier. Effectivement, aujourd’hui, l’image des « Cévennes » est souvent associée au Parc National des Cévennes uniquement.
Délimitation du massif
Notons qu’aucune définition claire et consensuelle des limites du massif Mézenc Gerbier n’existe actuellement.
Qu’est-ce qu’un massif ?
Le dictionnaire Larousse définit le mot « massif » ainsi : « ensemble géologique qui se distingue morphologiquement, structuralement et pétrographiquement de son contexte ».
La définition de Wikipédia est plus vague : « un massif montagneux est un ensemble de montagnes formant un bloc continu qui suit une ligne de crête, et s’oppose à une chaîne de montagnes ».
Le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales définit le massif comme un « ensemble de montagnes formant un bloc continu (s’oppose à chaîne) ».
Quelles limites pour le massif du Mézenc Gerbier ?
Géologiquement, le massif du Mézenc-Gerbier se situe sur un vaste haut-plateau granitique, le Velay, composant la moitié est du département de la Haute-Loire. Ce plateau se poursuit en Ardèche et change de nom, pour devenir le « plateau ardéchois ». C’est le volcanisme qui a édifié sur ce plateau le massif du Mézenc-Gerbier.
On peut donc légitimement fixer les limites du massif par rapport à son histoire volcanique. Ainsi peut-on le limiter à :
- Le massif du Meygal, au nord ;
- Le bassin sédimentaire du Puy-en-Velay au nord-ouest ;
- La chaîne du Devès à l’ouest ;
- Le plateau ardéchois au sud ;
- Le bas des Boutières à l’est.
Historiquement, le massif du Mézenc Gerbier était plutôt considéré comme une barrière géographique séparant le Velay à l’ouest et le Vivarais à l’est, autrefois infranchissable l’hiver.
D’un point de vue administratif, le Mont Mézenc sert de frontière entre les départements de l’Ardèche et de la Haute-Loire. Jusqu’en 2016, il servait également de limite entre les régions Auvergne et Rhône-Alpes. Plus localement, le schéma intercommunal ne regroupe toujours pas les communes de la partie Gerbier avec celles du Mézenc.
Aujourd’hui, il n’existe pas d’entité officielle « Mézenc Gerbier » mais un projet de labellisation Grand Site de France est en cours.
Cependant, on peut noter que les agriculteurs des hauts-plateaux ont réussi à promouvoir tout le massif grâce à la viande Fin Gras du Mézenc.